COUPS DE CŒUR
par Cécile Bernardini

STÉPHANIE GUGLIELMETTI SUSPEND LE TEMPS
Lorsqu’on aime le temps, l’art et l’horlogerie, il est difficile de rester insensible aux créations de cette artiste passionnée et passionnante, Stéphanie Guglielmetti. Elle est en ce moment à découvrir à la Biennale d’Art Contemporain d’Issy-les-Moulineaux.

Stéphanie Guglielmetti est une artiste plasticienne née en 1971 à Paris. Diplômée de Penninghen, Ecole Supérieure d’Arts Graphiques (école de design, d’art graphique et d’architecture intérieure), rien ne la prédestinait à tomber dans le chaudron horloger. Après ses études, la vie la conduit à Morteau, berceau franc-comtois de l’horlogerie française et Stéphanie débute son activité par la conception de l’identité visuelle d’une fabrique de cadrans.

En peu de temps, elle passe de la création de ces identités de marques horlogères au design des cadrans eux-mêmes. Le bouche à oreille se fait et son talent est sollicité : elle crée pour de grandes marques françaises et bien d’autres : De Witt, Pequignet, le Sultan de Oman, Mulberry, etc.

En parallèle, Stéphanie, piquée par le virus horloger, chine, fouine des composants horlogers francs-comtois abandonnés et leur redonne vie en réalisant des mobiles cinétiques. Comme un peintre aurait sa palette de peintures, celle de Stéphanie se compose d’aiguilles, de roues, de cadrans.

Avec une grande sensibilité, elle déchiffre, dissèque le temps, sa signification : lui qui peut-être tour à tour oppressant, implacable mais également poétique et infini… Dans ses œuvres suspendues à un fil, rien n’est laissé au hasard : jeux d’ombres, de lumières, de sons, de mouvements. L’imagination du visiteur vagabonde et le passionné d’horlogerie partira inlassablement à la conquête d’une pièce, d’un composant qu’il reconnaîtra et oubliera le temps…

De la photographie à l’œuvre sculpturale, depuis plus de 20 ans, les œuvres de Stéphanie Guglielmetti figurent à travers le monde au cœur des collections privées d’art contemporain ainsi qu’au sein des grandes entreprises.

Où la (re)découvrir : www.stephanie-guglielmetti.com

– Jusqu’au 15 novembre 2015, Stéphanie expose à la biennale d’Issy-les-Moulineaux

– Du 5 au 9 novembre 2015 au Salon de la Photo, à Paris, découvrez sa création très originale d’une cabine Photomaton « Temps de pose »